Mesdames et messieurs ;
Chers collègues de la presse,
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
« Liberté et Responsabilité du journaliste dans l’environnement numérique ».
Tel est le thème de la principale célébration de cette édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Ce 3 mai 2017 instauré par les Nations-Unies.
La Déclaration de Windhoek exigeait l’établissement, le maintien et la promotion d’une presse pluraliste, libre et indépendante et mettait l’accent sur l’importance d’une presse libre pour le développement et la préservation de la démocratie au sein d’un État, ainsi que pour le développement économique.
Même si l’on célèbre depuis 1993 la Journée mondiale de la liberté de presse, celle-ci s’enracine encore plus loin dans l’histoire des Nations Unies. En effet, il est stipulé, dans l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Aujourd’hui, dans le monde entier, le 3 mai est devenu l’occasion d’informer le public à propos des violations du droit à la liberté d’expression et le moment de se rappeler que plusieurs journalistes risquent la mort ou la prison en collectant, produisant et transmettant l’information.
En République de Guinée, l’article 7 de la constitution dispose (je cite) : « Chacun est libre de croire, de penser et de professer sa foi religieuse, ses opinions publiques et philosophiques. Il est libre d’exprimer et de diffuser ses idées, ses opinions par la parole, l’écrit et l’image. Il est libre d’instruire et de s’informer aux sources accessibles à tous ». (Fin de citation).
Pour nous, la liberté de la presse en Guinée ne souffre pas d’assez de lacune. Une manière de dire que, tout n’est pas rose. Mais l’exercice de cette liberté de presse en Guinée cause assez de problème car cela s’exerce en partie dans la violation de l’éthique et la déontologie du métier.
C’est pour cela que nous invitons les observateurs internationaux du paysage médiatique guinéen, précisément l’ONG ‘’Reporter sans frontière’’ à élargir son champ d’enquête afin que son rapport annuel corresponde à ce que vivent les acteurs.
Nous voyons mal, comment le rapport annuel qui détermine le rôle joué par les gouvernants d’un pays dans le respect de la liberté de la presse soit élaboré par un seul homme assis dans un bureau, coupé de la réalité des choses.
La presse guinéenne rencontre beaucoup de difficultés. En plus de l’appui institutionnel que l’Etat lui apporte sous forme de subvention chaque année, elle a besoin d’une formation continue, d’Assistance matérielle et autres.
Nous profitons de cette occasion pour féliciter et remercier la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour ses efforts dans le cadre de la défense du droit des citoyens à l’information, de soutien et de médiation en vue d’éviter le contrôle abusif des médias par le gouvernement d’une part ; de l’autre, à éviter la manipulation par quiconque de l’opinion publique à travers les médias.
Toutefois, nous rappelons que la convention collective, une exigence pour l’amélioration des conditions de travail des hommes de média tarde à devenir une réalité. L’absence d’un code d’éthique et de déontologie en vigueur rend le travail difficile à l’autorité de régulation.
Pour terminer, au nom de l’Union de la Presse Libre de Guinée, je sollicite la création d’un Fonds de soutien et de développement de la Presse pour permettre à nos organes de muer en de véritables entreprises de presse.
Vive l’UPLG !
Vive la Presse Guinéenne !
Vive la Guinée.
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