Statut du chef de file: Quand l’opposition guinéenne se met le doigt dans l’oeil

Le statut du chef de file de l’opposition fait papoter à travers la cité. Le nerf de la guerre, les 500 millions mensuels l’un des avantages liés à ce statut divisent l’opinion. Cependant, Certains esprits malins y font beaucoup plus de calcul politique. Selon eux,  l’adoption de ce statut est une forme de corruption, un deal ou un simple montage rocambolesque de l’Etat au nom d’une certaine quiétude sociale, parce que les manifestations politiques de ces dernières années font légion. Non seulement elles ont affaibli les partis de l’opposition mais ont fragilisé d’avantage le tissu social. Même s’il faut se réjouir du climat social relativement paisible en ce moment, il reste tout de même à souligner que  la nouvelle loi sur le statut du chef de file de l’opposition guinéenne est truffée de pièges qu’aucun acteur politique de l’opposition ou organisation de la société civile n’a pu dénoncer, en tout cas pas publiquement. Cellou Dalein Diallo qui  bénéficie des 5 milliards de francs guinéens annuels a intérêt à ranger ses troupes au risque de perdre cet avantage. C’est là que Mohamed Lamine Kaba du parti Fidel persiste sur une éventuelle bipolarisation de la classe politique guinéenne. Or, celle-ci est l’une des principales ennemies d’une véritable démocratie.

Voici un pan de ce statut qui hôte intelligemment au chef de file de l’opposition tout droit de manifester  dans la rue. Et l’associe de facto à la gestion du pays.

Article 12 : dans l’exercice de ses fonctions, le chef de file de l’opposition doit tenir compte des intérêts supérieurs de la nation, de sa souveraineté et du bon fonctionnement de l’ensemble des institutions dans l’esprit de complémentarité républicaine.

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Par M.DICKO

 

 

 

Moussa Diawara
Journaliste reporter d'images, administrateur Gl à reporterguinee.net Aime le voyage, la lecture, la découverte et le sport