Alpha Condé, le président guinéen, se pose en porteur de paix au Togo, fragilisé par une crise politique assortie de violentes manifestations. L’actuel président en exercice de l’Union africaine a contacté les leaders de l’opposition qu’il entendait rencontrer cette semaine pour tenter de trouver avec eux des solutions de sortie de crise.
Parmi les leaders attendus à Conakry, la capitale guinéenne, Tikpi Atchadam, Jean-Pierre Fabre ou encore François Boko. Mais à en croire la presse togolaise, ces ténors de l’opposition auraient décliné l’invitation du dirigeant guinéen qu’ils accusent d‘être un allié du président Faure Gnassingbé.
L’initiative guinéenne fait suite à une visite du président Faure Gnassingbé en Guinée le 10 octobre, officiellement pour discuter des questions d’intérêt sous-régional. Même si, en sourdine, certains observateurs soupçonnent le président Faure d‘être allé chercher du renfort auprès de son homologue guinéen.
Début octobre, l’opposition avait également martelé son refus de participer à une médiation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). La coalition de l’opposition avait alors mis en avant la position de la cheffe de mission, la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou, partisane d’un référendum pour la réforme constitutionnelle.
La crise togolaise n’en finit plus de s’enliser. Les manifestations débutées le 19 août ont connu des pics de violence ces dernières semaines. Ce mercredi, quatre personnes sont été tuées par balles dans de nouveaux affrontements entre la police et des manifestants dans les deux principales villes du pays : Lomé et Sokodé.
L’opposition réclame depuis plus de 10 ans une réforme de la Constitution, et notamment la limitation à deux du mandat présidentiel.
Le gouvernement, dans ce contexte de crise socio-politique, a assuré qu’il soumettrait son projet de réforme au peuple “d’ici la fin de l’année”, par voie de référendum. Une option catégoriquement rejetée par les opposants.
in africanews
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