Après le drame postélectoral du Mardi 05 février dernier dans la sous-préfecture de Kalinko (Dinguiraye) occasionnant la mort de 5 enfants et des dégâts matériels importants, l’on ne comprend pas jusqu’ici la lenteur de la justice guinéenne à situer les responsabilités. La semaine de la violence une cinquantaine de coupables présumés ont été arrêtés et déférés à Faranah, le chef lieu de la région, pour des fins d’enquête. Certes, ceci est un effort salutaire dans la manifestation de la vérité mais cela ne suffit pas car les principaux commanditaires présumés des attaques au nombre de quatre(4) sont encore dans la nature.
Voici le bilan non exhaustif des dégâts matériels et humains de la violence de Kalinko du 05 février.
4 Pertes en vie humaine
12 Maisons détruites et incendiées
120 Cases incendiées
50 Bars, Magasins et boutiques détruits et incendiés
13 Containers détruits et incendiés
3 Voiture incendiées
14 Motos incendiées
1 Machine Batteuse détruite
1 Menuiserie détruite et incendiée
35 hectares de champs d’anacarde incendiés
Aux dernières nouvelles, ils ont été tous démaqués, certains d’entre eux seraient présentement à Conakry aux yeux et à la barbe des enquêteurs du gouvernement. Or, lors d’une rencontre entre victimes et bourreaaux en début de semaine, il a été question de leur arrestation comme l’une des conditions du retour à la stabilité dans cette localité. L’Etat à ainsi la lourde charge de les traduire en justice et de rétablir les victimes dans leurs droits pour éviter que ces dernières ne se rendent justice. Ce qui sans nul doute plongera Kalinko et ses 17 districts dans un cycle de violence inter-communautaire aux conséquences innombrables.
En effet, les regards sont virés vers la puissance publique. En attendant,les populations de Kalinko traverse une période douloureuse sans précédant, la plupart des habitants ont tout perdu.
Moussa Diawara
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