Le plus vieux métier du monde est pratiqué sur toute la planète. Le Mali n’est pas en reste. A Bamako, les Guinéennes sont les plus visibles dans la prostitution. Et ont tellement mauvaise presse que même celles qui ne sont pas des prostituées se voient coller cette étiquette.
Pour s’en rendre compte, il suffit de faire un tour dans les boites et restaurants huppés de Bamako. Au Babylass, une boite de nuit qui se distingue par son espace aéré, la quasi-totalité des prostituées sont des Guinéennes. L’on parle tellement Soussou, Poular et Maninka… au point qu’on se croirait à Conakry. Approchée, une femme qui a vécu plus de 10 ans à Bamako et qui a requis l’anonymat témoigne : « A Bamako, chacun s’occupe de ses problèmes. Mais, c’est vrai que c’est honteux que les Guinéennes ne s’illustrent que par ça. Pour 10.000 à 15 000 FCA, les filles sont prêtes à se livrer. Beaucoup d’entre elles viennent ici pour ça… »
A l’hippodrome et les autres boites et maquis du coin, c’est le même constat. H. D est une des filles de joie : « On ne nous laisse pas de choix. Chez nous en Guinée ça ne va pas. Ici, c’est la zone CFA. Personne ne te donnera gratuitement de l’argent. Ce ne sont pas les Guinéennes seulement qui font ça. Les Maliennes et les autres nationalités, aussi, se prostituent » se défend-elle.
Les Guinéens de Bamako constatent le phénomène avec un certain dépit. Mais que peuvent-ils ? Mamadouba Camara, menuisier vit depuis 7 ans à Bamako : « C’est vraiment honteux pour nous Guinéens. Voir nos sœurs se prostituer comme cela. Elles se foutent de ce que nous pensons d’elles. Pire de ce que les Maliens disent d’elles. C’est révoltant. Que les Guinéens sachent que la plupart de celles qui viennent pour de prétextes d’acheter des Bazin sont dedans… ».
Les Bazins sont très prisés par le Guinéens. Et les jeunes filles qui en vendent se rendent à Bamako pour l’achat de leurs marchandises. Une fois à Bamako beaucoup d’entre elles se prostituent.
Avec Bamada.net
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