Situé dans l’enceinte du jardin 02 octobre à quelques encablures du centre culturel français dans la commune de Kaloum, l’espace artisanal Hadja André Touré a réouvert ses portes pour le grand bonheur des visiteurs. Fermé depuis 2019 pour des raisons de rénovation de l’ensemble du jardin, ce centre artisanal est un joyau culturel et artisanal qui regroupe environ une centaine de professionnels du secteur. “Le centre artisanal du jardin est composé de cinq corps de métier : la sculpture, la bijouterie, la cordonnerie, la maroquinerie et la bronzerie”, précise Bangaly Traoré, le secrétaire chargé à l’organisation et aux affaires extérieures du groupement des artisans du jardin 02 octobre non sans annoncer la reprise effective des activités.
Eu égard à l’importance de ce centre artisanal, les autorités promettent un village artisanal moderne. Déjà 16 boutiques viennent d’être construites et mises à la disposition des artisans par la gouverneure de la ville de Conakry remplaçant ainsi les 32 conteneurs et autres installations de fortune qui servaient de lieu d’activité et de négoce pour les artisans.(Voir photos)
Pour l’heure, même si les activités ont repris elles restent tout de même moroses. Et pour cause.
” L’arrêt de nos activités pendant au moins deux(2) ans n’est pas sans conséquence pour nous. Nos clients sont partis ailleurs. Aujourd’hui, la plus part d’eux, ne savent pas qu’on a repris nos activités. Ce qui fait qu’actuellement la clientèle est rare”, déplore Ibrahim kaba, sculpteur soulignant que les clients sont essentiellement des expatriés et quelques guinéens friands de l’art.
A l’image des autres centres artisanaux de Conakry, les artisans du jardin 02 Octobre sont confrontés à de nombreuses difficultés comme le manque de soutien. En outre quelques bonnes volontés notamment Dominique Phillip, réalisateur de films et Florence Lacave, présidente de l’entrepreneuriat responsable et solidaire qui viennent en aide aux artisans, le groupement des artisans du jardin 02 Octobre sollicite le soutien de l’Etat guinéen et d’autres partenaires pour dit-il sauver le secteur de l’artisanat en voie de disparition en Guinée.
Par Moussa Diawara
