Le ministère des transports à travers la direction nationale des transports terrestres a procédé jeudi 11 Mai à la pause de la première pierre des travaux de construction d’un centre de visite technique automobile moderne dans la commune rurale de Kouria, préfecture de Coyah. La cérémonie a mobilisé cadres du département des transports, syndicats des transporteurs, autorités et populations locales.
En prenant la parole à cette occasion solennelle, le préfet de Coyah a fait observer une minute de silence à la mémoire des nombreuses victimes des accidents de la circulation de ce dernier moment. Le colonel Yaya Kalessa s’est réjoui par la suite du projet d’implantation du centre de visite technique dans sa localité.
Et pour cause. ” On a enregistré 11 morts dans 72 heures à travers des accidents de la route. Donc, c’est inquiétant. Si l’Etat pense à construire une usine de visite technique dans notre préfecture, ça nous réjouis à plus d’un titre”, dit-il avant d’ajouter : “Je pense bien que ça va réduire assez les accidents, parce que la route tue plus que le Sida et les maladies tropicales…Les véhicules qui tuent maintenant la population, ce sont des véhicules vétustes”.
Le projet sera réalisé par la société Somatrans qui a plus de vingt ans d’expérience en Afrique dans divers domaines de prestation. Amène Agoua Golo, le directeur général de la société Somatrans de revenir sur l’importance de la visite technique automobile en ces mots: ” En effet, la visite technique de véhicule est une étape cruciale pour garantir la sécurité des usagers de la route. Elle permet de détecter les éventuels défaillances des véhicules qui pourraient causer les accidents de la route”. Selon lui, cette infrastructure respectera les normes et les commodités d’un centre de visite technique moderne.
“Ce nouveau service sera doté d’un équipement moderne et performant qui répondra aux normes standards les plus élevées en matière de contrôle technique. De plus, nous aurons une équipe de techniciens hautement qualifiée et aguerrie pour fournir des prestations rapides et de qualités”, a-t-il précisé. Et d’ajouter : “Nous sommes convaincu que ce projet contribuera largement à l’amélioration de la sécurité routière dans notre région. Avec un parc automobile croissant, nous envisageons investir 15 millions d’euros soit 141 milliards de francs guinéens sur huit ans dans la construction des centres de visite technique avec des équipements mobiles de contrôle technique sur toute l’étendue du territoire. Afin de couvrir les besoins sur toute l’étendue, nous déploierons des unités mobiles hi-tech pour achever les besoins de la population”. “Le centre que nous mettons à Kouria sera équipé de 7 lignes de contrôle sur un espace de 20.000m2 avec une aire de prière et de restauration pour accueillir les usagers de véhicules poids lourds, véhicules légers. Nous mettrons également sur notre site de construction une aire de pesage afin de vérifier la conformité de poids par rapport aux cartes grises. Certains véhicules subissent des modifications, ce qui fait que les poids ne correspondent aux informations sur la carte grise”.
” Ce sera un pôle d’emploi qui s’inscrit dans le programme de développement mis en place par le gouvernement. Il contribuera à la stimulation de l’économie locale et à réduire le taux de chômage permettant ainsi une plus grande croissance économique et sociale dans la sous-région”.
Il termine son discours en tendant la main aux sociétés d’assurance et à la population locale pour une meilleure collaboration afin d’atteindre les objectifs communs.
Le directeur national des transports terrestres a quant à lui remercié les populations locales de Kouria et de Coyah pour la forte mobilisation sur les lieux. Pour Mamoudou Keita, cet évènement à une double signification : Premièrement, il s’agit du démarrage effectif de la construction de ce centre moderne dont les caractéristiques nous ont été données par le partenaire Somatrans. Deuxièmement, c’est effectivement le point de départ pour la commande, la fournir et le déploiement de tous les équipements mobiles afin de couvrir l’ensemble du territoire guinéen en matière de contrôle technique comme vous l’avez instruit afin de rendre obligatoire le contrôle technique pour toutes les catégories de véhicule sur toute l’étendue du territoire.
M. Keita, rassure le Ministre de la détermination de sa direction et du dispositif de suivi qui sera mis en place pour que les engagements du partenaire soient effectivement réalisés.
” Avec le partenaire, il y a eu des étapes qui ont été franchies, il y en a d’autres qui restent. Nous souhaiterons interpeler le partenaire pour pleinement s’engager à respecter les différents engagements qui ont été pris. Mais également de notre côté, il y a un certain nombre d’engagement que nous devons mettre en œuvre et qui vont nous conduire après la construction des centres à l’établissement d’une convention avec le partenaire en vue d’une meilleure exploitation des différents centres qui vont être installés en République de Guinée”, a déclaré Mamoudou Keita.
Avant de procéder à la pause de la pierre des travaux de construction de ce centre de contrôle technique, le Ministre des transports, Felix Lamah dit œuvrer inlassablement à ce que la sécurité routière soit une priorité pour son département. C’est cela, dit-il le sens de la refondation de la rectification institutionnelle que le Colonel Mamadi Doumbouya.
“C’est cette vision que nous suivons tous les jours et nous continuons à le faire pour que les usagers de la route, les populations sur l’ensemble du territoire puisse utiliser nos routes de façons sécuritaire. Pour y arriver, il était important que nous ayons des infrastructures, des équipements et des dispositifs qui permettent de réaliser le contrôle technique. Dieu seul sait, depuis combien d’année, le contrôle technique n’a pas eu lieu dans notre pays”, a précisé Félix Lamah. Cet évènement précède les lancements des travaux de construction des centres de contrôle technique automobile de Coléah et Nongo. “Il ne s’agit pas d’avoir simplement des centres de contrôle technique. Il s’agit de nous assurer que tous les usagers de la route, qu’on ait un véhicule, une moto, un tricycle, tant que ça transporte un humain, nous devons nous assurer que ces engins roulant sont en bonne santé”, a-t-il lancé.
M.Lamah insiste sur le respect du délai d’exécution du projet.
” Je voudrais demander au partenaire Somatrans, de mettre tout en œuvre pour que très rapidement ce centre puisse être opérationnel”, a-t-il exhorté.
En effet, il invite les autorités locales de veiller à ce que les travaux se fassent dans les règles de l’art pour que rien n’empêche la réalisation de ce projet.
Par Moussa Diawara
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