La presse, telle qu’elle est exercée en Guinée

Brève autopsie de la presse guinéenne. L’espace médiatique a connu un développement fulgurant ces dernières décennies. De 2006 à nos jours, l’on dénombre centaine de radios et une dizaine de télévisions privées, tout genre confondu, plus de deux cent sites d’informations, selon la liste de la dernière subvention en 2021. Avant, la presse écrite qui est l’ancêtre de la presse a quant à elle connue une évolution en dent de scie. La plus part des parutions ont mis la clé sous les paillassons, faute de moyen de subsistance dû au manque de soutien financier ou de marché de publicité. Ceux qui vrai semblablement tirent tant bien que mal leurs épingles du jeu sont ceux dont les fondateurs ou promoteurs trinquent avec les autorités du pays où une certaine opposition politique. Peu importe les conséquences professionnelles.

Une Presse à l’image du pays.

Bon nombre d’observateurs s’interrogent aujourd’hui sur l’aspect professionnel de nos médias. Comment peut-il en être autrement si les organes de presse ont du mal à payer un salaire conséquent à leurs employés. Comment peut-il en être autrement si les médias le font dans la démagogie ? Comme toute autre entreprise, un organe de presse pour se développer a besoin d’un personnel compétent et rompu à la tâche. Or, sous nos tropiques, des journalistes “professionnels” ne se trouvent pas comme des caouettes dans les coins de rue. Pour les trouver, le patron doit débourser une petite fortune. C’est dire qu’ actuellement, pour assurer le salaire du personnel et le fonctionnement d’une entreprise de presse, il faut avoir des reins solides. Combien parmi les promoteurs de médias peuvent-ils s’offrir les moyens sans passer par des pratiques contre-natures, ..Ils se comptent du bout du doigt. Conséquence, les organes de presse sont ouverts à toute sorte…en outre, aucune radio ou télévision ne respectent le cahier de charge. A ce niveau, il faut signaler un mélange de en tout cas s’agissant les organes audios visuels. La presse en ligne suit la même logique. Le phénomène de parrainage et son cortège de maux qui gangrène ce milieu plus qu’ ailleurs. Comme je l’ai indiqué ci-dessus, tous trinquent soit avec le pouvoir en place ou avec les partis politiques de l’opposition. C’est pourquoi, le niveau professionnel de nos médias restent à désirer car comme le dit un adage “la main qui donne, c’est la main qui dirige”. Dans le français facile, ces médias sont incontestablement aux ordres de leurs donateurs qui sont: politiciens, opérateurs économiques véreux, oligarques corrupteur, etc. Les journalistes ont le choisi entre exécuter la ligne éditoriale imposée par leurs employeurs pour ainsi garder leurs emplois ou simplement partir en préférant l’option du chômage. Rares d’entre eux choisissent cette dernière option jugée trop risquée, voire périlleuse au regard de la situation socio-économique fragile du pays. Plutot que de sauvegarder l’honneur et la bonne réputation du métier, la plus part des journalistes sont portés sur l’argent, le bien êtreparaître, etc. Qui est fou ? Les journalistes professionnels pur jus sont à rechercher désormais car la pauvreté et la corruption qui gangrène le milieu ont fini par transformer tout le monde. Au point qu’on peut plus démêler le bon grain du l’ivraie. Ça ne veut pas cependant dire qu’on doit jetter le bébé avec l’eau du bain. Tout n’est pas rose certes mais parmi les journalistes, il y en a d’autres qui sont réellement des professionnels aguerris. J’en connais au moins une dizaine qui malgré tout sont restés honnêtes et dignes. Ils existent encore et continuent à résister à certaines tentatives maléfiques. A cause de leur nombre presque insignifiant leur travail n’est apprécié que par quelques observateurs avertis. L’on est emmené à penser si un jour le bon grain ne se change en l‘ivraie.

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